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« Cette décision met totalement hors de cause ma cliente sur le fiasco Trident » (Louis Cailliez avocat de la cheffe de l’OFAST mise en examen)

By 27 juin 2025juin 30th, 2025Actualités

L’enquête menée par l’IGPN n’en finit pas de révéler les mésententes persistantes et une atmosphère de défiance au sein de l’antenne marseillaise du service de pointe dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Les services antidrogue marseillais décapités. La cheffe de l’antenne de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) de Marseille ainsi que son adjoint ont été mis en examen pour « complicité de faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique » – passible de la cour d’assises –, « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « violation du secret d’une enquête », a confirmé au Monde le parquet de Paris, après les révélations du Parisien. Une nouvelle étape dans le feuilleton judiciaire de l’opération « Trident », qui continue de secouer la police judiciaire locale. Au printemps 2023, cette « livraison surveillée » de plusieurs centaines de kilos de cocaïne en provenance de Colombie était censée provoquer la chute de Mohamed « Mimo » Djeha, baron de la cité de la Castellane, l’un des points chauds du trafic de drogue à Marseille.

Mais, entre la disparition d’une partie de la drogue et de lourds soupçons de corruption, l’opération s’est soldée par un échec : deux informateurs et deux policiers ont été incarcérés, un autre placé sous contrôle judiciaire, et l’enquête menée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) n’en finit pas de révéler l’ambiance délétère, les mésententes persistantes et une atmosphère de défiance qui, selon un fonctionnaire marseillais, « sont en train de fracasser » un service de pointe dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.

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« Nous sommes soulagés, car cette décision met totalement hors de cause ma cliente sur le fiasco Trident lui-même, s’est cependant réjoui Louis Cailliez, l’avocat de la commissaire G. Ce qu’on lui reproche concerne finalement presque tout autre chose, à savoir le recours à ce serrurier pour des poses de caméra hors procédure, mais on va batailler pour montrer que Mme G. a hérité d’un système vicié à son arrivée, qu’elle s’est employée à démanteler »

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Source : Le Monde