Skip to main content

Bras de fer entre les députés et l’homme d’affaires Pierre-Edouard Stérin sur son audition par une commission

By 20 mai 2025mai 22nd, 2025Actualités

L’homme d’affaires Pierre-Edouard Stérin, convoqué dans le cadre d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale, a réitéré vouloir être entendu par visioconférence mardi, et non en personne, après ne s’être pas rendu à une première convocation la semaine dernière.

L’homme d’affaires Pierre-Edouard Stérin refuse à nouveau de se rendre physiquement devant la commission d’enquête parlementaire sur l’organisation des élections à l’Assemblée, ce mardi matin, et a demandé la mise en place de la visioconférence. Selon les informations de France Inter, le milliardaire, initiateur d’un projet politique baptisé « Périclès » visant à « faire se lever une élite » avec « toutes les forces de droite », a une nouvelle fois invoqué des raisons de sécurité, alors qu’il était convoqué devant la commission, dirigée par le macroniste Thomas Cazenave, ce mardi à 11h.

L’avocat de l’homme d’affaires a d’ailleurs annoncé déposer plainte pour « une vague de menaces de mort et d’exhortations au meurtre » reçue par son client. « Dans le cadre des débats récents autour du bien-fondé des actions philanthropiques de Monsieur Pierre-Édouard Stérin, des activistes d’extrême gauche ont décidé de sortir du cadre démocratique de la contestation des idées pour préconiser explicitement son assassinat comme mode d’action politique », a expliqué son avocat Louis Cailliez dans un communiqué publié lundi soir sur X.

Pierre-Edouard Stérin a déjà refusé deux fois de se rendre devant cette commission, la dernière fois mercredi dernier, faisant savoir que ses équipes de sécurité lui avaient conseillé de ne pas se déplacer à l’Assemblée. Le refus de comparaître devant une commission d’enquête est puni de deux ans d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Le directeur général de Périclès, Arnaud Rérolle, s’était quant à lui rendu devant la commission d’enquête le 6 mai et avait questionné le bien-fondé de ces convocations. « Si cette question d’organisations ou de personnalités qui s’intéressent à diffuser leurs idées dans le débat public concerne votre commission, j’imagine que vous auditionnerez aussi M. Pigasse qui disait ‘Je mets mes intérêts financiers au service de mes idées’« , avait-il relevé. Dans l’écosystème Stérin, certains accusent la commission de s’obstiner pour « se payer le milliardaire », » s’offrir un quart d’heure de gloire« .

« Quand on a pour ambition de transformer la vie politique de notre pays, il me semble légitime qu’il vienne au sein même du cœur battant de la démocratie »

Pas question de « se payer qui que ce soit« , réplique Thomas Cazenave, le président de cette commission d’enquête, qui assure avoir obtenu des garanties auprès du ministère de l’Intérieur pour sécuriser la venue de Pierre-Edouard Sterin. Il refuse donc de l’auditionner à distance.

« Ça fait plus d’un mois que nous essayons de le convoquer, en lui apportant des réponses très concrètes à ses interrogations en matière de sécurité. Le ministère de l’Intérieur a pris l’engagement de prendre en charge sa sécurité. Je m’en suis assuré ce week-end », explique-t-il. « Il ne s’agit pas de se payer qui que ce soit, il s’agit de vérifier que Périclès est compatible avec les lois qui régissent notre vie politique et son financement. »

« Le principe de ces auditions, c’est la présence physique« , a poursuivi Thomas Cazenave. « Il n’y a pas de motif légitime pour ne pas venir. Quand on a pour ambition, comme monsieur Stérin, à travers Périclès, de transformer la vie politique de notre pays, de préparer des candidats, de rentrer dans un combat électoral, il me semble légitime qu’il vienne au sein même du cœur battant de la démocratie qui est l’Assemblée nationale. » Thomas Cazenave saisira le procureur de la République si Pierre-Edouard Stérin ne se présente pas à 11h.

Pierre-Edouard Stérin, 51 ans, catholique conservateur devenu milliardaire avec son entreprise de coffrets-cadeaux Smartbox, s’est dit prêt ces derniers mois à distribuer quelque 150 millions d’euros dans les dix prochaines années pour différentes initiatives via le fonds d’investissement qu’il dirige, Otium Capital. Le projet « Périclès », du nom du stratège athénien mais aussi acronyme de « Patriotes enracinés, résistants, identitaires, chrétiens, libéraux, européens, souverainistes », vise notamment à « faire se lever une élite » avec « toutes les forces de droite ».

Source : France Inter

 

Autre article de presse sur le sujet : 

Le Figaro :

(…)

Mais Pierre-Édouard Stérin avance une raison autrement plus sérieuse pour motiver son refus de participer physiquement à l’audition, et sa préférence pour une audition en visioconférence : l’homme d’affaires dit avoir «reçu des dizaines de messages de mort des amis des personnes qui me convoquent», et indique que son avocat Me Louis Cailliez a déposé «24 plaintes» pour des menaces reçues au cours des derniers jours.

Dans un communiqué, l’avocat confirme l’existence de ces plaintes et recense notamment des appels à abattre Pierre-Édouard Stérin par balles, à lui faire une «Luigi Mangione» (du nom de l’homme suspecté d’avoir assassiné en décembre dernier le directeur d’une compagnie d’assurances américaine), de le pendre ou de le guillotiner. Sur CNEWS, Pierre-Édouard Stérin a affirmé avoir échangé avec le ministère de l’Intérieur, qui lui aurait confirmé l’existence de menaces «sérieuses» et «imminentes» pesant sur sa sécurité.

(…)

Voir également :

France Info

France Bleu